Quelle est la différence entre master, mastère, master of…, MBA ?

  Publié le 10 Fév 2013 10:02

Un master peut en cacher un autre. En matière de diplômes, il présente sans doute la plus grande variété allant du simple « master » au « mastère » en passant par le « master of science » ou encore le « master professionnel ». Avant de commencer l’exploration des formations, une mise au point s’impose.

Le grade de master

Attention, le master est à la fois un diplôme ET un grade. C’est en fait le petit dernier des grades universitaires, venu s’ajouter au baccalauréat, à la licence et au doctorat. Le grade de master est lui issu de la déclaration de Bologne du 19 juin 1999, destiné à créer une architecture commune de cursus et de niveaux comparables (Réforme LMD).

Le grade de master est conféré par l’obtention du diplôme de master, délivré par les universités, mais également par d’autres formations de niveau bac+5. C’est le cas des titres d’ingénieurs.

D’autres établissements, comme les écoles d’art, d’architecture et écoles de commerce peuvent également se voir attribuer, après évaluation, le grade de master pour un ou plusieurs de leurs diplômes, pour une durée de 2 à 6 ans. En résumé, un diplôme peut ne pas s’intituler Master, et en avoir tout de même le grade.

Le saviez-vous ?

Lors de sa création, en 1999, le grade de master portait le nom de « mastaire ». Lorsqu’ensuite fut introduit, en 2002, le diplôme national de master, son nom a été modifié. L’appellation est plus internationale, mais également plus difficile à protéger par l’Etat.

Le diplôme de Master

Côté diplôme, le master renvoie avant tout au « diplôme de master ». L’habilitation est la prérogative de l’Etat, qui l’octroie à l’issue d’une procédure stricte. Les demandes d’habilitation ou de renouvellement sont particulièrement réglementées.

L’établissement doit fournir un descriptif précis de la formation, de ses débouchés, détailler les modalités de contrôle de connaissance, le nombre d’étudiants inscrits, ou encore celui d’enseignants.

MS et Msc

Le Mastère Spécialisé (MS), a été créé en 1985 pour des formations de niveau bac+4 ou 5. Pour être accrédités, les cursus sont évalués sur leur adéquation avec les besoins professionnels, le volume horaire et la durée de la formation (au moins deux semestres), l’obligation d’effectuer une mission en entreprise et de soutenir une thèse professionnelle.

Le Mastère en science (Msc) a été créé lui en 2002. Il est attribué à des formations dispensées principalement en langue anglaise, sur un minimum de trois semestres, et doit déboucher sur la soutenance d’un mémoire de recherche.

Ces deux labels sont accordés pour chaque formation pour une durée de 1, 3 ou 6 ans.

« Master of »

Le Master Of étant une appellation de diplôme anglo-saxonne, il ne bénéficie pas de la même protection que les autres diplômes habilités par l’Etat. Certains établissements privés peuvent choisir l’intitulé de master pour leurs propres diplômes, généralement de niveau bac+4 ou bac+5. Ces titres pourront s’appeler mastère ou mastère professionnel.

Ils peuvent également reprendre les intitulés anglais, généralement Master of science (MSc), pour des cursus scientifiques et Master of Art (MA), pour des cursus Sciences Humaines, qui sont les plus répandus. Les MSc et MA sont le plus souvent enseignés principalement en anglais, et comportent la rédaction d’un mémoire.

Enfin, le Master of Business Administration (MBA), s’il s’adresse d’abord à des professionnels expérimentés, est également proposé par certaines écoles à leurs élèves après un diplôme de niveau bac+4/5.

L’absence de label ou de reconnaissance de grade par l’Etat n’est pas forcément synonyme de mauvaise qualité. Dans le cas d’un programme nouvellement créé, l’établissement peut en outre ne pas avoir encore fait les démarches, souvent lourdes, d’accréditation et d’habilitation.

Avant de s’engager, mieux vaut néanmoins se renseigner attentivement sur le diplôme. Il faut en particulier s’interroger sur les possibilités de poursuites d’études et la reconnaissance de la formation par d’autres établissements, sur les critères de recrutement des élèves, les débouchés (en lisant avec attention les enquêtes d’insertion professionnelle des anciens), aux partenariats avec les entreprises et à la qualité des professeurs et des intervenants.

Voir le dossier spécial Diplômes de SenCampus