100 millions de dollars pour l'Education

  Publié le 08 Juin 2011 01:06

La Banque mondiale alloue 48 milliards de Fcfa au pays pour améliorer l’éducation – Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé hier, jeudi 26 mai, un crédit de 101,3 millions de dollars (environ 48 milliards de FCfa) au Sénégal pour contribuer à améliorer l’efficacité et la qualité de l’enseignement supérieur ainsi que la supervision des établissements d’enseignement supérieur (Ees) et leur obligation de rendre compte. C’est du moins la substance du communiqué dont nous avons reçu copie hier. Selon ainsi Atou Seck, responsable de l’équipe Education de la Banque mondiale au Sénégal, le « Projet de gouvernance et de financement de l’enseignement supérieur axés sur les résultats » se destine à appuyer « les investissements et les reformes de politiques qui vont améliorer la capacité du gouvernement à rehausser le niveau de gestion du système d’enseignement supérieur.»

Et d’ajouter dans la foulée, selon le texte, que le projet va également appuyer le Sénégal « à introduire de nouveaux mécanismes pour renforcer la transparence financière, l’efficacité du système en réduisant le temps moyen pour obtenir un diplôme universitaire, tout en améliorant les conditions d’apprentissage dans les établissements d’enseignement supérieur ».

C’est dans ce cadre qu’un mécanisme financier a été mis en place pour faire en sorte que chaque université qui signe un contrat soit dotée de ressources financières adéquates et se soumette à une évaluation indépendante qui mesure les résultats obtenus au titre de ces contrats de performance, a expliqué Atou Seck.

Le crédit alloué par la banque mondiale permettra également, selon le communiqué, d’appuyer le Sénégal dans la diversification de son système d’enseignement supérieur, et de soutenir l’offre d’enseignement supérieur de courte durée avec la création d’Instituts supérieurs d’études professionnelles (Isep). Des établissements dont le premier devant être installé à Thiès fournira des formations supérieures courtes dans des secteurs porteurs d’emplois.

Et cela, en relation avec les objectifs de développement économique du pays ainsi que la mise en place d’un réseau de technologies de communication de l’information. De même, le projet servira à financer, fait remarquer le texte de la Banque mondiale, les coûts liés aux études de faisabilité pour une deuxième université à Dakar dont la construction pourrait être en partie financée par la Banque mondiale, si les études démontrent sa pertinence. Une provision de ressources a été faite dans ce sens.

Enfin, la réhabilitation et l’expansion des établissements d’enseignement supérieur du Sénégal seront également un élément clé du projet dans un pays où la plus grande université, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), a actuellement plus de 60.000 étudiants à temps plein alors qu’e ceux-ci sont inscrits dans des établissements qui peuvent accueillir au maximum 30.000 étudiants.

Dans cette optique donc, les amphithéâtres de l’Ucad seront réhabilités et équipés alors que les universités de Bambey, Thiès, St-Louis et Ziguinchor bénéficieront de nouvelles infrastructures (amphithéâtres, salles de cours et professeurs qui devront améliorer l’environnement des études).